Créer une communauté de vie
Créer une communauté de vie
En regardant autour de moi, je constate que beaucoup de personne cherche à vivre autrement. A créer ou à intégrer une communauté pour vivre, justement, en communauté.
Là, à cet instant, vous qui êtes derrière votre écran d’ordinateur à lire ces lignes : N’êtes vous pas déjà dans une communauté ?
Parce que, pour moi, une communauté existe à partir du moment où plusieurs personnes vivent sur une même zone, un même village, une même ville……. un même lieu.
Pour moi, le premier pas est de prendre conscience que nous sommes déjà dans une communauté de vie
Ne serait-il pas plus simple d’observer et de faire bouger ce qui est existant sur ce lieu ? notre lieu de vie ? Ne serait-pas un magnifique challenge que d’y arriver ?
Je prends pour exemple ce que je connais : La vie en immeuble. Mais je pense qu’il est facilement duplicable pour la vie en lotissement, en hameau, en village, etc….
Je reviens donc à la vie en immeuble. Le constat est, qu’aujourd’hui, qu’il est possible de vivre des décennies sans même connaître ses voisins de palier. C’est d’autant plus vrai que certains immeubles ont plus d’habitants que des villages, voire de petites villes. Pas loin de chez nous, il y a la “barre des 1000”. Mille appartements dans le même bâtiment. Quelle belle communauté cela ne ferait-il pas ?
Vivre sans même connaître ses voisins de palier : C’est terrible. Et rien qu’avec ce point, je comprends le souhait d’aller vivre ailleurs, là où les personnes se parlent, échangent, s’aident et partagent des instants de vie en toute simplicité.
J’ai fait ce constat. Je l’ai vécu. Et l’envie d’aller ailleurs pour ne plus être dans cette indifférence s’est fait fortement sentir. Et puis, justement, il y a eu cette réflexion : Mais ne suis-je pas déjà en communauté ?
Faut-il aller ailleurs pour prendre le risque de recommencer ces expérience, bassement humaine, de non dialogue, de relation égotique ou manipulatrice avec en prime des envie de pouvoir ?
Non. Nous avons dit non.
Alors nous sommes restés chez nous, mais pas les bras croisés. Parce que, pour faire vivre une communauté, il faut être actif.
En fait, il est tellement facile d’aller au-delà et de se retrouver dans une ambiance communautaire au sein d’un palier, d’un étage voire de l’immeuble que je me demande encore pourquoi ne l’ai-je pas fait avant.
Alors pourquoi chercher à faire ailleurs ce qui est déjà là ?
C’est simple comme un coup de sonnette
Oui. Pour créer cette ambiance, ce relationnel, il faut faire le premier pas. Plus précisément, les premiers pas.
Déjà, faut oser aller toquer à la porte du voisin pour lui demander une aide comme un peu de sel, un œuf pour faire un gratin par exemple.
Mais aussi, simplement lui donner une portion de la belle tarte que l’on vient de faire et qui est trop grosse pour nous.
Actions à faire sans en attendre de retour et surtout, ne pas hésiter à les refaire régulièrement.
Action simple qui permet une prise de contact et, avec le temps, un dialogue et le début de la fin du règne de l’indifférence.
Un jour il y aura un retour,
Et votre voisin viendra lui aussi sonner chez vous, à partir de là, la vie ne sera plus la même.
Aujourd’hui, nous avons ces relations avec quelques uns de nos voisins. On sait que l’on peut compter sur eux et inversement. Quand on part en voyage, on est tranquille. Quoiqu’il arrive, quelqu’un fera le nécessaire, parera à l’urgence. Et inversement bien sùr.
Et quand on se croise au garage ou dans la copro, ou dans les rues, eh bien on prend quelques minutes pour discuter. Et pas que de la pluie ou du beau temps.
Après, il faut savoir se réfréner, car si nous sommes dans l’ouverture depuis quelques temps,, quelques années, ce n’est pas le cas de tous. Aller trop vite c’est prendre le risque de voir les portes se refermer car trop intrusif. Un appartement, c’est aussi une intériorité et tout le monde n’est pas prêt à recevoir en son sein.
L’étape suivante serait de pouvoir faire des activités, dans la copro, entre nous. Comme un apéritif dinatoire ou des soirées barbecues. Basique, mais efficace pour se réunir et échanger.
Après, c’est les idées qui sont à développer.
Un espace vert ? Pourquoi ne pas mettre un compost commun ? Pourquoi ne pas cultiver ensemble et partager les récoltes ?
Un local vide ? Il peut devenir un lieu de bricolage, de partage de passion (poterie, semence, bois, …).
Un peu de peinture ? Ne reste qu’à proposer des dates pour faire un travail de rénovation / décoration ensemble.
Et n’oublions pas que nous avons des outils comme internet qui peuvent nous aider à faire des mises en commun de ressource, d’information, etc… par l’utilisation de nuage (les « cloud ») à bon escient.
Dit comme ça, ça peut paraître simpliste.
Mais n’est-ce pas les idées les plus simples qui arrivent à faire bouger des montagnes ?